Gestion des milieux aquatiques et prévention des risques d’inondation

Valenciennes Métropole gère plus de 130 km de cours d’eau et de berges dans le cadre de ses compétences en matière d’entretien et de restauration des cours d’eau.

Depuis le 1^er janvier 2018, Valenciennes Métropole exerce la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) sur son territoire. Mais Valenciennes Métropole n’a pas attendu la création de cette compétence pour être acteur sur son territoire en matière de lutte contre les inondations et de gestion des cours d’eau notamment sur les principaux bassins versants que sont la Rhônelle, l’Aunelle et l’Hogneau.

Certaines communes de l’agglomération sont soumises à des inondations récurrentes et intenses, dues au débordement de certains cours d’eau, à la rupture des digues de protection ou à des ruissellements issus des versants agricoles. Des événements climatiques exceptionnels ont également touchés le territoire ces dernières années.

Reconnue territoire à risque important (TRI), Valenciennes Métropole a fait de la prévention des inondations une priorité. Des aménagements importants ont été réalisés en collaboration avec les partenaires concernés (Agence de l’eau, communes, associations foncières et Chambre d’agriculture) et en concertation avec le monde agricole

Une politique volontariste

Dans le cadre des actions menées sur son territoire en faveur de l’environnement et de la biodiversité, Valenciennes Métropole attache une importance particulière à l’eau et à sa gestion, par un engagement volontariste dans le cadre de sa compétence de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations, dans la réalisation des projets comme lors de situations de crise.

Des zones à protéger

Les ZEC permettent de favoriser le débordement des rivières dans des zones maîtrisées et aménagées à cet effet, en cas de débit trop important. Il s’agit de stocker l’eau temporairement en amont au plus fort de la crue, avant de la restituer ensuite progressivement dans la rivière.

sur l’Hogneau à Crespin (Séminaire et Bois de Saint-Landelin – 2006)
sur la Rhônelle à Famars (2009) et Marly (en projet)
réfection de digues de l’Hogneau (2007, 2015)

L’Hogneau est un cours d’eau endigué sur plus de 4 kilomètres. Des travaux récurrents de réfection sont réalisés en vue de conforter les digues (2007, 2015, 2021) et limiter ainsi les risques de rupture.

Des travaux sont aussi aménagés sur les bassins versants pour freiner les ruissellements venant des parcelles agricoles en amont des zones habitées et des cours d’eau :

Travaux à Estreux, Maing et Saint-Saulve (2012)
Travaux à Aubry-du-Hainaut, Monchaux-sur-Ecaillon, Verchain-Maugré, Artres, Préseau, Aulnoy-lez-Valenciennes, Rombies-et-Marchipont, Sebourg, Quiévrechain, Saultain (2016-2018)
Travaux à Maing et Quérénaing (en projet)
Nouvelle zone d’expansion des crues à Marly
Projets complémentaires à Saint-Saulve, Onnaing (étude en cours)

Un patrimoine naturel à préserver

En complément de la création d’ouvrages hydrauliques (bassins, merlons ou fossés), des techniques douces et des opérations de « renaturation » des cours d’eau sont intégrées aux projets d’aménagement : amélioration de la qualité écologique et piscicole, plantations de haies ou de bandes enherbées, gestion des ZEC en pâturage par un agriculteur pour limiter les coûts d’entretien…

Valenciennes Métropole est propriétaire et gestionnaire de plus de 250 hectares d’espaces naturels, sources de biodiversité dans un paysage de zones humides au sein de la « Vallée de la Scarpe et de l’Escaut », site RAMSAR. Cette gestion écologique des sites est réalisée en partenariat avec le Conservatoire des Espaces Naturels des Hauts-de-France.

Le Bois de Saint-Landelin et la ZEC du Séminaire à Crespin
La ZEC de Famars / Artres
Le Marais du Vivier à Prouvy
Le Bois Lecomte à Onnaing
Les Grandes Prairies à Fresnes-sur-Escaut
La Fosse Saint Pierre à Thivencelle
Le Marais de l’Epaix à Valenciennes

Par ailleurs, Valenciennes Métropole gère plus de 130 km de cours d’eau et de berges dans le cadre de sa compétence « Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations » en matière d’entretien et de restauration des cours d’eau. Depuis 2001, des opérations d’entretien courant mais aussi de requalification et de renaturation ont été menées, portant notamment sur les principaux bassins versants que sont la Rhônelle, l’Aunelle et l’Hogneau.

Le Plan Pluriannuel de Restauration et d’Entretien des cours d’eau (portant sur plus de 100 kilomètres de cours d’eau et de berges de l’agglomération) a été approuvé par les instances communautaires de juin 2021. De ce plan de gestion, découlent de nombreuses actions visant à améliorer la qualité de nos cours d’eau.

Une opération d’enlèvement des embâcles sur le bassin versant du canal du Jard (2022)
La restauration de la continuité écologique au droit du moulin d’Aulnoy-lez-Valenciennes sur la Rhônelle (étude en cours)
L’étude pour la restauration hydromorphologique du Saméon (lancement en 2024)
L’étude hydro-écologique du canal du Jard (lancement en 2024)

L’’entretien des cours d’eau est l’affaire de toutes et tous

Comme le rappelle le Code de l’Environnement (article L.215-14), tous les propriétaires de parcelles attenantes à un cours d’eau sont chargés de son entretien régulier. Les berges et le lit mineur appartiennent aux propriétaires riverains. La limite se situe généralement au milieu du lit suivant une ligne cadastrale tracée au milieu quand les rives appartiennent à des propriétaires différents.

L’objectif de l’entretien régulier est de permettre le libre écoulement des eaux tout en maintenant une qualité écologique du cours d’eau et de ses abords.

En règle générale, il faut enlever les embâcles qui :

Obstruent totalement le lit du cours d’eau et forment des barrages,
Ralentissent le courant et favorisent l’envasement sur un linéaire important,
Peuvent avoir des conséquences sur les ouvrages (ponts, ouvrages hydrauliques, …),
Provoquent d’importantes érosions, créant un danger pour les biens ou les personnes.

L’élagage des branches basses de la ripisylve a pour objectif de ne pas freiner l’écoulement des eaux mais aussi d’apporter de la lumière au niveau du cours d’eau.